À la suite de la fusillade dans une école de Nashville, une star de la country prend position sur le contrôle des armes à feu

Ketch Secor est surtout connu comme le leader du groupe country Old Crow Medicine Show, mais il est également administrateur d'école et père de jeunes enfants.

Il portait les trois casquettes lorsqu'il a écrit un article d'opinion pour le New York Times intitulé "La musique country peut sortir l'Amérique de son obsession pour les armes à feu".

Dans ce document, Secor appelle ses collègues musiciens country à se joindre à lui pour prendre position contre les armes d'assaut aux États-Unis.

Il dit qu'il a été inspiré à le faire après qu'un tireur a ouvert le feu à l'école Covenant à Nashville, Tennessee, le 27 mars, tuant trois étudiants de neuf ans et trois membres du personnel adultes en utilisant des armes à feu achetées légalement.

Secor a parlé à l'animateur de As It Happens, Nil Köksal, de son essai et du rôle qu'il pense que la musique country peut jouer dans la réforme des armes à feu aux États-Unis. Voici une partie de leur conversation.

En plus, vous savez, d'être à Nashville, cette dernière fusillade dans une école a de nombreuses autres conséquences pour vous. Pouvez-vous m'en parler ?

Cela a été une expérience déchirante dans ma communauté de Nashville. Mais c'est doublement le cas en tant que parent d'enfants du même âge que les enfants décédés à la Covenant School la semaine dernière. Et puis triplement parce que j'ai ouvert une école dans ma communauté et je pense aux fusillades dans les écoles avec un chapeau administratif.

Et puis, en tant que musicien country, vous savez, j'exhorte mes frères et sœurs à s'exprimer.

Un de vos enfants venait de suivre son premier exercice à l’école sur la façon de gérer ce genre de scénarios, n’est-ce pas ?

Ouais. Et je suis sûr qu'il y a des mamans et des papas partout au Canada qui ont vécu la même expérience en parlant à leurs enfants de ce qu'ils ressentent après s'être blottis derrière un bureau.

C'est un autre type d'exercice d'incendie. Et je ne voudrais pas que mon enfant soit dans l'incendie d'une école. Cela semble tellement terrifiant. Mais il y a quelque chose de différent lorsque la menace est une autre personne.

Vous avez écrit pour le New York Times... qu'il n'est pas rare que vous entendiez l'une de vos chansons les plus célèbres,Roue de wagon , par exemple, vous savez, en explosant depuis une camionnette qui porte également des autocollants pour pare-chocs de la [National Rifle Association]. Que veux-tu dire à ces fans ?

La première chose que je veux dire, c'est combien je les aime. Et comment les convictions politiques de mon public ne remettent pas en question les miennes. Je crois ce que je crois. Et je me sens à l’aise dans un espace où les gens pensent différemment, voire très différemment. Différents dieux, différentes idéologies, différentes allégeances. Tout va bien pour moi.

J'adore la musique country. Et pour le dire franchement, j’aime mes fans redneck. Je les aime profondément et intimement. Et je veux leur proposer de la musique parce que je tiens à eux. Je veux qu’il y ait des bandes sonores pour l’Amérique rurale avec des violons, des banjos et des chants harmoniques.

C'est juste à ce moment-là que je veux que mon public sache que je sens que je dois prendre des risques ici et dire que les fusils d'assaut, nous devons les abandonner. Il est temps de faire un sacrifice pour nos enfants.

Et je me rends compte que cela a le pouvoir d’aliéner les gens. Mais je ne le fais pas dans une perspective de, vous savez, « Nous allons venir chez vous ». Je le fais avec amour. Et c'est une question. C'est comme si le cercle resterait ininterrompu ?

Pensez-vous que vos fans sont prêts à entendre ce message ?

Je pense que mes fans qui ont écouté de la musique d’Old Crow plus d’une ou deux fois savent où est mon cœur. Ce ne sont donc pas tant eux qui me préoccupent. Ma plateforme est à peu près aussi grande qu'une plateforme peut l'être quand vous avez autant de banjos et d'harmonicas dans votre groupe.

Je pense que je suis plus intéressé à contribuer à entamer une conversation à Nashville sur la façon dont les gens disposant de plateformes et d'opportunités de parole beaucoup plus vastes que moi peuvent penser au passé problématique de la musique country avec les armes à feu et à sa possibilité de faire partie d'une conversation nationale qui est si désespérément nécessaire en ce moment.